« Lorsque la science et la spiritualité en arrivent à une même conclusion, il est plutôt sage d’en tenir compte et de l’appliquer », me disait il y a peu de temps Maman Joyce Dogba, MD, PhD. On discutait alors de la pratique de la gratitude.
Je suis née en Afrique et bien que j’en suis partie depuis 25 ans, je garde, ancrée en moi, la conscience que certains éléments de mon confort qui pourraient être considérés comme « de base » ou « normal » ne le sont pas.
J’aime me rappeler régulièrement que remplir mon verre d’eau au robinet et pouvoir boire cette eau n’est pas une simple évidence. Ni le fait d’avoir de l’électricité au bout de mon interrupteur à chaque fois que je l’actionne. Certainement, j’aspire à bien plus dans la vie que d’avoir de l’eau et de l’électricité courante, mais je veux restez capable de reconnaître ce confort chaque jour afin de continuer à l’apprécier à sa juste valeur, car j’ai la ferme conviction que quand on commence par reconnaître et par apprécier nos mini-bonheurs au quotidien, comme je les appelle, l’ampleur de nos irritations et de nos frustrations diminue naturellement et elles finissent par devenir moins obsédantes et moins négatives pour notre humeur et pour notre santé.
Commencer avec une attitude de gratitude permet de replacer les choses dans la bonne perspective et redonne à chaque élément sa vraie place dans nos vies.
Mais une attitude de gratitude est bien plus qu’une question de perception. Selon positivepsychology.com, les scientifiques ont établi un lien fort entre la gratitude et la bonne santé :
- La tenue d’un journal de gratitude cause moins de stress, améliore la qualité du sommeil et renforce la conscience émotionnelle.
- La gratitude entraine plus de vitalité, plus d’énergie et plus d’enthousiasme à travailler plus dur.
- Les jugements moraux impliquant des sentiments de gratitude sont évoqués dans le cortex temporal antérieur droit et les personnes qui expriment et ressentent de la gratitude ont un volume plus élevé de matière grise dans le gyrus temporal inférieur droit.
- En exprimant et en recevant de la gratitude, notre cerveau libère de la dopamine et de la sérotonine, les deux neurotransmetteurs qui nous font nous sentir « bien ». Ainsi, en pratiquant consciemment la gratitude tous les jours, nous pouvons aider nos voies neuronales à se renforcer au point de faire de nous une personne naturellement reconnaissante et positive.
Alors, en ce début d’année, nous pourrions inclure parmi nos résolutions l’intention de reconnaître et d’apprécier la grâce que représente chaque nouvelle journée.
Nous pouvons également nous donner le défi d’identifier nos mini-bonheurs quotidiens et de prendre le temps de les savourer à leur juste valeur, incluant les personnes qu’on apprécie autour de nous et à qui on ne le dit jamais assez.
Prêtes à relever ce défi ?

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