Faire de l’inconfort son nouveau normal

Nos habitudes peuvent soutenir notre progression vers nos objectifs ou au contraire l’entraver fortement.

Les routines sont puissantes car elles nous permettent d’accomplir beaucoup, de façon ordonnée, structurée et régulière. Elles nous mettent en quelque sorte en mode pilote automatique et nous permettent de diminuer notre effort mental pour concentrer notre énergie cognitive vers d’autres activités. Nos routines sont aussi très rassurantes car elles augmentent notre sentiment de contrôle, surtout quand nous y voyons de bons résultats. Bref, tout ce qu’il faut pour nous installer dans notre zone de confort.

Mais une routine peut devenir dangereuse quand elle est tellement ancrée en nous que nous éprouvons de la difficulté à nous adapter à de nouvelles situations.

On veut arrêter les produits transformés mais on n’est pas capable de se passer des petits biscuits avec notre café. On aimerait se lever plus tôt pour prendre un temps de méditation avant de commencer la journée, mais on n’est pas capable de changer nos habitudes de sommeil.

Pourtant, toute évolution implique un changement et en réalité, le vrai défi c’est notre capacité à accueillir ce changement.

« La folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent », a dit Albert Einstein.

Autrement dit, se montrer réticente envers toute forme de changement dans nos habitudes signifie renoncer à toute possibilité d’amélioration et signer un contrat de stagnation.

Les scientifiques utilisent le terme « flexibilité mentale » pour désigner notre capacité à adapter notre pensée, notre comportement et nos stratégies devant de nouvelles informations, des changements de circonstances ou des défis inattendus. Quand nous avons une faible flexibilité mentale, nous sommes accrochées à notre horaire et y dérogeons très peu, même si des opportunités intéressantes se présentent à nous. Nous refusons de modifier nos habitudes, même quand la technologie ou notre entourage nous présentent des nouvelles façons de faire plus efficaces. Une faible flexibilité mentale peut même s’observer dans des détails du quotidien : nous trouvons très difficile de faire notre épicerie dans un magasin différent, nous changeons rarement de marque de produits à l’épicerie, nous commandons toujours le même repas au restaurant, nous changeons rarement de trajet en auto, etc.

Selon John C. Maxwell, notre croissance dépend de notre capacité à nous étirer, non seulement physiquement, mais aussi mentalement, émotionnellement et spirituellement.

S’étirer signifie se fixer des objectifs qui se situent à l’extérieur de notre zone de confort, car « la vie commence à la fin de notre zone de confort ».  

En nous étirant ainsi, nous créons une tension entre là où nous sommes et là où nous aimerions être. Cette tension est certes inconfortable, mais c’est elle qui nous permet de grandir.

Alors, même si c’est malaisant de briser une routine, de faire des choses nouvelles ou différemment, d’explorer de nouvelles activités, si nous voulons continuer à grandir et à nous développer, l’inconfort doit devenir notre nouveau normal. Nous devons développer, à l’intérieur de nous, un état d’esprit qui embrasse le changement au lieu de le repousser car en définitive, et comme nous le savons, la seule constance c’est le changement.

Une grande flexibilité mentale et une capacité de nous étirer constamment sont essentielles pour naviguer dans un monde en constante évolution, pour s’adapter aux changements, relever des défis et atteindre nos objectifs avec résilience et créativité.

Note : 1 sur 5.

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