Je faisais partie du 46% des parents qui trouvent le temps de devoirs stressant jusqu’au jour où, après avoir terminé une période d’étude, j’ai constaté avec émerveillement que pour une fois, tout s’était bien passé ! En rangeant les cahiers d’étude remplie de satisfaction, une question m’a traversée l’esprit : « Pourquoi ça a bien fonctionné aujourd’hui ?», « Qu’est-ce qui était différent cette fois ? » J’ai pris plusieurs minutes pour y penser et deux éléments m’ont sauté aux yeux :

1. Mon enfant était de bonne humeur et disposé à travailler;
2. J’étais moi-même de bonne humeur et disponible, comprenez que je n’étais pas en train de suivre la cuisson des pâtes, du poulet, de vider le lave-vaisselle et d’essayer de trouver une solution dans ma tête au dernier message vocal que j’avais reçu, tout cela en même temps.

Ce jour-là, j’ai réalisé que nous étions deux à pouvoir faire de ce moment un succès.

Est-ce que c’est toujours une aussi belle réussite tous les soirs ? Pas toujours. Mais désormais je sais d’avance si les bonnes conditions sont réunies et je peux ajuster mes choix et ma stratégie en conséquence, par exemple en déplaçant une activité dans le temps ou en créant intentionnellement un contexte qui favorise la bonne humeur.  C’est ainsi que j’ai réussi à sortir de la statistique.

Cette expérience m’a appris une grande leçon que j’applique désormais dans différents contextes :

Il est aussi important de connaître clairement nos facteurs de succès que nos facteurs d’échecs.

Pour garantir la pérennité d’un bon coup, on doit connaître clairement nos conditions gagnantes, autrement ce n’est pas vraiment un succès mais plutôt un coup de hasard. Et le hasard n’est pas une stratégie. Pour transformer un coup de chance en succès répété, nous devons connaître nos facteurs de succès.

Quand nous avons un objectif et que nous cherchons mille et une façons de le réaliser, nous pouvons facilement dépenser beaucoup d’énergie et de ressources à courir après le dernier objet brillant aperçu sur les réseaux sociaux, j’entends par là les dernières études, les bonnes idées et les tonnes d’astuces qui y déferlent. Mais parfois, il peut être plus bénéfique de renforcer ce qui fonctionne déjà et de le multiplier. Est-ce que cela signifie être contre l’innovation ou taire notre créativité ? Je pense que c’est le contraire.

Quand nous avons une stratégie bien établie et qui fonctionne, nous avons une base solide à partir de laquelle nous pouvons expérimenter de nouvelles choses sans risquer de perdre le cap. Avec des fondations éprouvées, nous sommes mieux préparées à explorer de nouvelles possibilités.

Donc oui à l’amélioration continue, mais non à une course effrénée non productive.  On comprend ce qui fonctionne et on s’assure de le répéter de façon intentionnelle. C’est ainsi que nous pouvons gagner en efficacité pour atteindre nos objectifs.